Sécurité

ONU : Élection de la RDC au Conseil de sécurité, un atout face à la crise des Kivu ?

La République Démocratique du Congo a été élue membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations-Unies pour la période 2026-2027, lors de la 73e séance plénière de la 79e session de l’ONU le 3 juin. La ministre des Affaires étrangères Thérèse Kayikwamba Wagner a salué cette élection comme « une nouvelle étape dans l’engagement de la RDC en faveur de la paix, de la sécurité et du multilatéralisme ». Le président Félix Tshisekedi avait préalablement annoncé que son pays plaiderait pour des mécanismes privilégiant la prévention des conflits et le règlement pacifique des différends.

Cette élection intervient alors que l’est de la RDC traverse une grave crise sécuritaire depuis fin 2021, marquée par la résurgence du mouvement M23 accusé d’être soutenu par le Rwanda. Bien que le statut de membre non permanent ne confère pas le droit de véto réservé aux cinq membres permanents (États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine) il offre une plateforme privilégiée pour influencer les débats sur la sécurité internationale.

Le Conseil de sécurité avait adopté à l’unanimité en février dernier la Résolution 2773, condamnant fermement l’offensive du M23 et exigeant le retrait des forces rwandaises de l’est congolais. Malgré le caractère contraignant de cette résolution, elle n’est pas respectée sur le terrain. La future présence congolaise au Conseil pourrait permettre de maintenir la pression diplomatique pour l’application effective de ces décisions et d’autres mesures concernant la stabilisation régionale.

Azga Shachikere

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